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Burn-out ou périménopause ? Et si c’étaient les deux …

  • Elisabeth Meinertzhagen
  • 26 sept.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 sept.



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Credit: Kaboompics


Fatigue chronique, brouillard mental, troubles du sommeil, irritabilité, difficultés de concentration, perte de motivation, crises de larmes soudaines...


Ces symptômes vous parlent ?

Ils sont fréquemment associés au burn-out, mais ce que l’on oublie souvent, c’est qu’ils figurent aussi parmi les symptômes typiques de la périménopause.


Selon les données de l’INAMI (2023), en Belgique, les femmes représentent 69 % des personnes en incapacité de longue durée pour cause de dépression ou de burn-out. Et ce chiffre grimpe nettement dans la tranche d’âge 45 – 59 ans.

Coïncidence ? Peu probable.

Diagnostic incomplet ? Trop souvent.

C'est principalement entre 40 et 50 ans, que de nombreuses femmes traversent une période hormonale complexe : la périménopause, cette transition vers la ménopause marquée par de fortes fluctuations hormonales.

Or, cette phase naturelle mais profondément impactante, est encore sous-estimée, taboue, et trop rarement prise en compte dans le cadre des diagnostics médicaux liés à l’épuisement professionnel ou psychique.


À cette étape de vie, la plupart des femmes jonglent avec des responsabilités multiples : carrière, enfants (souvent adolescents), parents vieillissants, gestion du foyer ... À cela s’ajoute une charge mentale bien ancrée, et souvent invisible.

Mais ce que l’on voit moins, ce sont les montagnes russes hormonales qu’elles vivent en silence : les sueurs nocturnes qui fragmentent le sommeil, les humeurs en dents de scie, les pics d’anxiété, les trous de mémoire ou le brouillard mental.

Le corps réagit à la baisse d'œstrogènes. Et le cortisol, hormone du stress, en fait de même en grimpant d'un cran. Le système nerveux s’emballe. L’organisme fonctionne en état d’alerte quasi permanent, ce qui rend les femmes dans cette période donc clairement plus vulnérables au stress chronique… et donc, au burn-out.


Tout cela s'accompagne aussi du poids du tabou : peu d’espaces où parler de périménopause sans gêne, parfois une honte silencieuse à exprimer ses symptômes, ou même à poser des mots dessus.

Ce silence, loin d’être anodin, alourdit encore la charge mentale et intensifie l’isolement émotionnel.

Et si on changeait de regard ?

La périménopause n’est pas une maladie. C’est une étape naturelle de la vie, mais qui mérite écoute, reconnaissance et accompagnement.

Elle ne devrait ni freiner l’épanouissement des femmes, ni les pousser à l'épuisement.


Dans un contexte où selon le rapport du parlement Britannique (2022), une femme sur 10 quitte son emploi en raison des symptômes de la périménopause et où les femmes représentent une part essentielle de la population active, il est urgent de briser le tabou autour du sujet. Sensibiliser, informer et intégrer cette réalité biologique dans les politiques de prévention et la culture du bien-être en entreprise n’est pas seulement une question de santé publique – c’est un levier stratégique. Ignorer l'impact de la périménopause sur la santé mentale des femmes, c’est passer à côté d’un facteur clé de rétention, de performance… et de prévention du burn-out.


 

 
 
 

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